AESH : Réunion sur le temps de travail jeudi 14 janvier, à partir de 13h

6 Jan 2021

Pour être sûre que nous puissions respecter les gestes barrières, il y a une obligation de s’inscrire à cette réunion en répondant à ce mail : snudifo93@gmail.com

Nous, AESH, sommes en colère !

Conditions de travail difficiles

Emplois du temps fluctuants

On nous prend pour des « bouche-trous »

Manque d’AESH

Ça suffit ! Organisons-nous et résistons !

Demi-journée d’information syndicale Snudi FO 93 spéciale AESH (réunion sur le temps de travail, ci-joint courrier à remplir et à remettre à votre IEN/Directeur).

Jeudi 14 janvier, à partir de 13h jusque 16h – 1e étage, Espace Maurice Niles – 11 rue du 8 mai 1945, Bobigny (arrêt du tramway « la ferme »)

Pour être sûre que nous puissions respecter les gestes barrières, il y a une obligation de s’inscrire à cette réunion en répondant à ce mail : snudifo93@gmail.com

Salaires de misère !

Les adhérents AESH du Snudi FO 93 se sont réunis en décembre. Tous les collègues ont exprimé leur « ras-le-bol » et ont exprimé le fait de s’organiser pour résister face à ces conditions de travail impossibles et face au mépris de l’institution vis-à-vis des AESH. Cette demi-journée que l’on organise le 14 janvier après-midi est à la demande des adhérents AESH. C’est une réunion de droit sur le temps de travail, on ne peut vous la refuser. Venez-nombreuses et nombreux !

Les PIAL accentuent la dégradation de nos conditions de travail

Les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés) se mettent en place petit à petit dans le département. Ces pôles amènent les AESH à prendre en charge de plus en plus d’élèves, à rendre flexible l’emploi du temps de prise en charge des élèves. Un AESH dans un PIAL est rattaché à un secteur (qui peut être grand !) et non plus à un ou deux élèves à prendre en charge. Comme il manque beaucoup d’AESH dans le département, un AESH risque d’être amené à accompagner 3, 4, 5 voire 6 élèves. Les AESH ne seront plus affectés dans une école, avec dans leur contrat la prise en charge d’élèves particuliers avec une notification MDPH, mais seront dans un secteur où ils « boucheront les trous ». Nous passons du rôle d’AESH à la prise en charge individualisée au rôle d’AESH « mutualisé ». Les AESH n’en veulent pas !

Mal-être grandissant des AESH

Emploi du temps de plus en plus changeant et flexible ; mise de côté pour les réunions ; manque d’informations concernant l’élève à prendre en charge ; sentiment de solitude ; impossibilité de faire des vœux pour changer de secteur, de circonscription, d’écoles ; difficulté de faire un deuxième travail avec la cantine, l’étude, la garderie étant donné que nous sommes dans plusieurs écoles, parfois éloignées… Les témoignages se multiplient, les constats sont clairs ! Nous voulons une vraie reconnaissance de notre métier, avec un vrai statut et un vrai salaire, nous voulons que l’on arrête de nous déplacer à droite et à gauche en fonction des urgences locales.

Quelques témoignages d’AESH :

« Je ne suis pas d’accord avec l’organisation des PIAL, nos conditions vont continuer à se dégrader. On a créé un lien avec les élèves que l’on prend en charge. Du jour au lendemain, on nous impose d’accompagner deux autres élèves. Les élèves sont perdus, les enseignants aussi. C’est scandaleux ! »

« Il faut qu’on aille discuter partout avec nos collègues AESH. Il va falloir nous organiser, on est trop isolés actuellement. Il faut discuter avec les enseignants et les parents aussi ! Si on n’est pas nombreux à nous battre, on ne peut pas faire grand-chose. On est tous dans le même bateau ! Il faudrait que tous les syndicats soient avec nous ! »

« Je suis pour la grève et la mobilisation. Au point où on en est, on a quoi à perdre ? »

« Si on ne réagit pas de suite, on ne pourra jamais revenir en arrière sur les PIAL. Donc, il faut la mobilisation et la grève. Il y a très peu de syndiqués dans la profession. Il y a beaucoup de peur chez nos collègues. Ensemble, on sera fortes ! »

« Nous devons aller une heure par ci, une heure par là. Il y a un vrai mal-être. Je suis AESH depuis longtemps. Il y a une vraie dégradation de notre métier dû au fait de la multiplication des élèves à accompagner et du manque criant d’AESH, mais vu notre salaire, pas étonnant. On a besoin de nous en classe, mais on est des fantômes ! »

« Je n’ai jamais eu de masque fourni par mon employeur. Dès que je demande, on me dit qu’il n’y en a pas pour moi. Comme si je ne faisais pas parti de l’Education nationale ! »

« Nous manquons de matériel. On se sent seule. On veut travailler main dans la main avec les enseignants. Pour cela, il faut un vrai statut. On a un vrai métier, mais les conditions sont tellement précaires, beaucoup d’entre nous sont en arrêt de travail ou claquent la porte ! Avant, j’avais deux élèves, je les connaissais bien, je connaissais les familles. Maintenant, on suit trop d’élèves, on n’est pas superwoman ! On est nombreuses en situation familiale compliquée, précaire… On se moque de nous ! J’en ai marre ! »

Jeudi 14 janvier, nous avons une très grande salle à Bobigny. Nous pourrons respecter les gestes barrières. Le masque est obligatoire et du gel hydroalcoolique sera à la disposition de tous.

Demi-journée appelée et organisée par les AESH adhérents au Snudi FO 93. (Inscription obligatoire auprès du Snudi FO 93 par mail : snudifo93@gmail.com)

Décidons, tous ensemble, de nous organiser pour nous mobiliser ! Nous voulons que le DASEN entende nos revendications ! Soyons nombreux ce 14 janvier pour prendre toutes les décisions qui s’imposent !