10 milliards de coupes budgétaires : Ça suffit ! Discutons de la grève pour bloquer le gouvernement.

27 Fév 2024

Les annonces de coupes budgétaires du ministre Le Maire se traduisent par décret par une saignée d’une ampleur inédite pour l’Enseignement et la Culture !

  • À l’Éducation nationale : – 692 millions !
  • 1er degré : – 138 millions dont – 131 millions : dépense de personnels (les postes) ; 2d degré : – 123 millions dont – 87 millions sur le titre 2 (postes) ;
  • Soutien à la politique de l’Éducation nationale : – 61 millions (services déconcentrés : rectorats, DSDEN, circonscriptions…) ;
  • Vie de l’élève : – 262 millions dont – 164 millions sur le titre 2 (postes de CPE, AED, AESH, médecins, infirmiers…)
  • Dans l’Enseignement supérieur et la recherche : – 904 millions ! À la Culture : – 204 millions !
  • Au Sport, à la Jeunesse et la Vie associative : – 180 millions !

Des milliers de postes sont menacés, alors que les personnels se mobilisent déjà depuis des semaines, au côté des parents d’élèves et des élus locaux contre les milliers de classes qui ferment, contre les mesures du choc des savoirs qui ponctionnent les faibles moyens et créent le chaos dans les établissements, contre l’austérité salariale et le gel du point d’indice, contre la politique de l’inclusion systématique et forcée et l’acte 2 de l’école inclusive qui remet en cause le droit pour les élèves de pouvoir bénéficier d’un enseignement adapté (23 000 notifications ne sont pas respectées selon l’aveu même de M. Attal)…

Le Snudi FO 93 soutient toutes les initiatives et se tiendra aux côtés des collègues en réunions, Assemblées Générales et mobilisations pour obtenir tous les postes nécessaires à un véritable remplacement y compris les postes spécialisés et le recrutement massif des 1000 AESH qui manquent sur le département. Satisfaction des revendications établies par les assemblées générales!

Notre fédération a renouvelé son préavis de grève pour couvrir tous les collègues qui souhaitent se mobiliser.

Vous trouverez ci-joint le communiqué de notre fédération.

Vous trouverez ci-dessous le communiqué du SNFOLC 93 du 26 février sur la situation dans le second degré :

Aujourd’hui, jour de rentrée après les congés de février, dans un grand nombre d’établissements, les professeurs de notre département se sont réunis en assemblées générales. Plusieurs délégués de notre syndicat nous font remonter des taux de grévistes élevés, notamment dans les collèges où la discussion a été menée autour des groupes de niveaux, jusqu’à 85 % à Anspach-Montreuil, par exemple.

Les AG ont réaffirmé leurs revendications et posé les jalons d’un mouvement destiné à obtenir satisfaction : vote de la reconduction ; réunion avec les parents ; manifestation …

Nous l’avons dit : dans les lycées et collèges, cette mobilisation s’engage sur la lancée de la puissante journée de grève et de manifestation du 1er février, où s’est exprimé singulièrement le refus des groupes de niveaux, de la mise en place d’une École du tri social, et de l’ensemble du dispositif du « Choc des savoirs ».

Dans ce mouvement de rejet de « la réforme de trop », s’engouffrent aujourd’hui tous les motifs de  colère accumulés : les effets des réformes délétères, la volonté d’associer l’École à l’armée à travers le SNU, les classes surchargées, les collègues non remplacés, les élèves sans AESH, les bâtiments qui s’écroulent, la perte de notre pouvoir d’achat… sans compter la dernière provocation de la Ministre : 700 millions d’euros en moins pour l’Éducation nationale, c’est-à-dire, nécessairement, des postes en moins là où il en faudrait davantage, et la dégradation de conditions de travail déjà difficiles.

A l’issue d’une manifestation à Paris, une assemblée de 150 collègues a proposé un rassemblement devant la DSDEN à Bobigny, demain à 14h30.

Le SNFOLC 93, partie prenante de ce mouvement, y sera présent comme il est présent chaque fois que les collègues agissent pour leurs droits, élaborent librement les revendications dans l’AG de leurs établissements et les font entendre auprès de ceux qui peuvent les satisfaire.

Avec les collègues, il réclame :

Retrait des groupes de niveaux !

Retrait du « Choc des savoirs » ! Retrait des stages de seconde et du SNU sur le temps scolaire !

Satisfaction de toutes les revendications définies par les AG d’établissements : nos classes, nos options, nos postes ! Nos AESH, nos AED, nos infirmières, nos assistantes sociales !

Oui, il y a urgence !

Il appelle les collègues à se réunir partout en assemblée générale dans leurs collèges et leurs lycées, à réaffirmer leurs revendications et à définir leurs moyens d’action.

C’est le Ministère qui est responsable !

C’est le Ministère qui doit répondre !

C’est le Ministère qui doit céder !